Don du Pardon
- Pardonner, ce n'est pas cautionner
- Pardonner, ce n'est pas forcément se réconcilier
- Pardonner, ce n'est pas oublier
- Pardonner ce n'est pas un signe de faiblesse
Le don du pardon nous permet de rétablir le flot maximal d'amour à travers notre cœur, son écoulement libre et spontané, qu'avait entravé ( voire totalement gelé) les diverses blessures dont nous avons été victime.
Cette pratique n'est pas destinée à avoir un impact sur autrui, même si elle en a souvent un, indirectement.
Dès que j'arrête d'aimer ou que je réduis simplement le débit d'amour qui jaillit de mon cœur, je suis le premier à en souffrir. Je deviens froid, sec, je me mets sur la défensive, je me blinde. J'y perds ainsi ma joie naturelle, ma chaleur. Il ne s'agit pas d'aimer activement nos ennemis au sens de sympathiser avec eux, les apprécier mais simplement de les utiliser comme prétexte à aimer moins, à rétrécir notre cœur et à dessécher ainsi la source de notre amour.
Le don du pardon nous aide à nous libérer de nos jugements, pas de notre discernement. Il permet à notre cœur de sortir de la prison de nos peurs de notre colère et de nos rancunes.
Que se passe-t-il alors?
En faisant le choix de demander pardon, nous troquons notre orgueil contre l'humilité et la simplicité. Nous renonçons à nos prétentions, à notre prétendue supériorité, nous redescendons de notre tour d'ivoire… Et quelque chose s'ouvre soudain en nous.
En nous défaisant de notre armure, en lâchant prise de nos griefs, nous retrouvons la liberté.
"Nous croyons devoir pardonner aux autres ce qu'ils nous ont fait, alors que c'est nous qui prenons prétexte de leurs actes pour les juger, pour fermer notre cœur et cesser d'aimer. Et, sitôt qu'on arrête d'aimer une personne, on réduit le flot d'amour qui nous traverse le cœur, et non l'inverse. C'est donc à nous de leur demander pardon à eux, pour guérir notre cœur, et non l'inverse…"
Olivier Clerc